Bonjour

Tu cherches et, c'est ici, chez toi, que tu peux trouver
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Qui tu es   et   Où tu es

jeudi 15 février 2018

Dépendance affective : impasse sur la route du Bonheur

J'ai repris pour vous la partager cette vidéo de Tenzin Palmo   https://www.youtube.com/watch?v=9r3-BLg9dNo.
Pour ma part, je la trouve  tout simplement  formidable car il dit avec ses mots un aspect de la vérité que j'ai découvert voici quelques années maintenant.
Dans toute relation et notamment dans la relation conjugale, il y a toujours un recevoir-donner et un équilibre à trouver entre ces deux composantes.
C'était en fait une de mes croyances que j'ai abandonnée depuis. J'ai été influencé et aidé pour cela par le livre de Pascale Piquet : "Le syndrome de Tarzan". Au fil des pages, l'auteure montre comment chacun(e) d'entre nous, sommes inscrits dans une relation de dépendance affective, qui pourrait même s'apparenter à de la névrose.
Ce livre m'a beaucoup fait réfléchir et m'a fait découvrir que moi aussi, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, j'étais -inconsciemment- dans ce type de dépendance.
En effet, comme beaucoup, j'aime aimer, j'aime aider, j'aime donner.
J'agissais de la sorte pour que l'autre soit heureux. J'installais donc, sans le vouloir, une interdépendance. En effet, si l'autre n'était pas heureux, ne le manifestait pas, j'entrais alors dans un malaise intérieur et il m'arrivait de penser :"mais qu'est-ce qu'il lui faut donc!", "il (elle) ne se rend pas compte de sa chance (de m'avoir!)".

C'est ce que j'ai pris en pleine figure en lisant "le syndrome de Tarzan"!
Je voulais que l'autre soit heureux et je faisais beaucoup pour atteindre cet objectif!

Mon histoire, qui est peut-être un peu la vôtre, me donnait l'impression de retomber toujours dans le même écueil, dans la même insatisfaction.
De par mon naturel, je suis enclin à aimer, à aider, à aller quasiment au devant de la demande des autres. J'étais heureux si l'autre était heureux(se) et le manifestait (pas par des merci, c'était plus subtil que cela!). Je crois que ceux et celles qui  le vivent ou l'ont vécu ressentent bien ce que je partage.
Cet équilibre "recevoir-donner" pouvait être satisfaisant, même euphorique, quelques jours, voire quelques semaines mais rechutait sans cesse. Par moments, je vivais très mal ces rechutes, c'était une sorte d'échec à la relation, une impossibilité, à moyen terme, de vivre une relation équilibrée. Et pourtant, une fois la déception et l'amertume adoucie, je me réinscrivais dans la même démarche "aimer, aimer et encore aimer"!
J'y voyais une plus-value à mes yeux et surtout il me semblait impossible d'agir autrement car sinon, j'avais l'impression de m'éteindre, ou aussi comme un film en couleurs qui passe en noir et blanc! C'était peut-être mon charisme somme toutes!
Heureusement cette insatisfaction récurrente m'a fait chercher. J'avais l'impression que je n'avais pas le bon mode d'emploi ou qu'alors il me manquait quelques pages!
C'est la lecture du livre de Pascale Piquet qui a remis les choses en place et m'a permis de trouver cet équilibre que je recherchais dans ma relation, du moins de le mettre en place, avec un bon mode d'emploi cette fois.
Oui, dès lors, ma vie a changé et ce, à partir du moment où je ne me suis plus senti responsable du bonheur de l'autre.
Il m'est apparu comme évident que j'étais moi-même seul responsable de mon propre bonheur, et qu'il m'était impossible -oui vous entendez bien, impossible- de rendre quelqu'un, aussi proche soit-il, heureux. Certes, il est possible de le satisfaire, le ménager, le rassurer... mais pas lui apporter le Bonheur, car chacun est responsable de son Bonheur et celui-ci ne dépend de rien d'extérieur (ni des personnes, ni des événements).

 Et aujourd'hui, la vidéo de Tenzin Palmo rafraîchit ces éléments, les ravive avec des mots différents quand il dit: "tout type de relation vécue en imaginant que l'on peut être comblé intérieurement par l'intermédiaire d'un autre est vouée à être très compliquée"

Pour moi maintenant, il est important de détecter quand j'entre dans cette dépendance affective. En effet, même si elle est valorisante, sécurisante dans un premier temps, je sais que c'est le mode d'emploi erroné et, qu'il me conduira à l'insatisfaction et la stagnation dans la relation: c'est mettre la main sur la liberté de l'autre, en exigeant qu'il soit heureux puisque j'ai tout fait pour lui!
Cela doit faire partie de l'arsenal du terrorisme affectif


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