Bonjour

Tu cherches et, c'est ici, chez toi, que tu peux trouver
Trouver quoi, trouver qui ?
Te trouver tout simplement, avec tes paradoxes (ta lumière et tes ombres)
Découvre paisiblement à travers ces textes
Qui tu es   et   Où tu es

mardi 27 février 2018

L'angoisse et moi...😉

L'angoisse tout le monde la rencontre. Elle a l'air de faire partie de la vie de tout un chacun. Parfois déjà très tôt, les enfants sont touchés par l'inquiétude, l'angoisse, le stress et bien souvent, cela ne va pas en s'arrangeant quand il rencontre le milieu scolaire, la société, les autres. Arrivé à l'âge adulte, l'inquiétude, chacun va encore la rencontrer au boulot, dans son couple, dans sa famille....
À partir de là,  les personnes s'installent souvent dans le contrôle.
Ce contrôle, ils peuvent l'exercer dans différents domaines et notamment intellectuel, financier, affectif et bien sûr comportemental. Ce contrôle apporte une certaine sécurité. En y regardant de plus près, chacun peut observer objectivement à quel point il s'est entouré, protégé par ces sécurités: pour la maison, la voiture, l'assurance familiale  et bien d'autres encore en passant par les garanties de tous ces objets qui nous servent au quotidien.
Nous avons aussi construit plus ou moins consciemment notre personnage par exemple
le "rendant services" (qui n'ose pas dire non par peur d' être rejeté)
ou la parfaite (qui doit ainsi respectée, reconnue importante).

Tout cela est censé couvrir les risques et donc diminuer le niveau d'angoisse!
Le résultat est-il bien atteint ?J'en doute car le riche cherche à s'enrichir, le serviable a de nouvelles demandes, la séductrice continue à faire tout pour...
J'ai souvent réfléchi à l'angoisse et il m'est venu cette idée, peut-être saugrenue, de la comparer à un chien!
Suivez-moi quelques instants dans cette comparaison et voyez si vous vous y retrouvez.
C'est l'histoire de chacun d'entre nous puisque nous rencontrons, à des degrés divers, cette angoisse, représentée ici par un chien. Ce chien se montre menaçant, il grogne et aboie et donc pour ne prendre aucun risque d'être mordu, pour qu'il nous laisse tranquille en fait, nous cherchons à le calmer, à l'amadouer en lui jetant un morceau de viande. Le résultat est satisfaisant : le chien se calme et nous pouvons passer sans risque, puis nous nous éloignons  et nous ne l'entendons plus. Nous ne sommes donc plus inquiet.
Faisons la comparaison avec quelqu'un qui est très tatillon sur les horaires: il n' aime absolument pas faire attendre, il préfère attendre que de faire attendre. Et donc, lorsqu'il a rendez-vous quelque part, il va s'y pointer un quart d'heure à l'avance. Chez lui il va organiser tout son travail et ses relations en fonction de cet horaire.
Pour servir mon exemple, je vais dire que ce comportement est lié à une peur, une angoisse, d'être mal considéré ou de déplaire, ou peur de mettre l'autre en difficulté, peut-être aussi le besoin de remplir son rôle de personne ponctuelle, à qui on a rien à reprocher.  Ceci est tout à son honneur bien sûr mais, à l'excès, peut être lié à un terrain angoissé chez cet individu dans certains cas du moins.
Pour cette personne, donner à manger à son chien, c'est à dire calmer son angoisse, équivaudra à placer en premier la ponctualité quitte à, peut-être, abîmer une relation avec un de ses enfants ou son conjoint, ou encore avoir un comportement agressif sur la route vers ce rendez-vous. À partir du moment où elle est y arrivée à l'heure, son angoisse n'est plus là, le chien n'aboie plus.
Toutefois cette inquiétude de déplaire, de mettre l'autre dans l'embarras, est toujours vivante en elle. Des inquiétudes à l'intérieur de chacun de nous, il y en a un bon paquet, ne citons que la peur de mal faire, peur d'être mal considéré, peur d'être jugé, peur de déplaire et donc de perdre de la considération, peur de mettre l'autre dans l'embarras ou encore de ne pas être à la hauteur.

 Le problème vient du fait que la scène se répète au fil des jours, et nous rencontrons donc souvent ce chien menaçant. En plus, lui, nous reconnaît dirait-on, et se met aussi vite à montrer les crocs. Alors nous, nous lui trouvons vite de quoi le satisfaire pour pouvoir passer sur le chemin. Et cette histoire se répète aussi au fil des années! Ainsi, à chaque rencontre de ce chien qui nous fait peur, nous répétons le seul scénario que nous connaissons : lui donner une satisfaction temporaire, ce qui revient à obéir à nos peurs. Ce chien que nous avons rencontré et nourrit en quelque sorte, ce chien a grandi et s'est fortifié, il est devenu un vrai molosse grâce à nous. Il sait aussi que, simplement le fait de se dresser sur ses pattes, de montrer les crocs et de grogner, lui suffit pour avoir sa pitance.
Pour ma part, j'ai découvert que ce chien était attaché avec une chaîne et que ses possibilités de m'atteindre étaient donc limitées. Il m'a fallu du temps pour estimer plus précisément la longueur de sa chaîne. Cette approche m'a ainsi permis de passer sur mon chemin tranquillement, alors que le chien n'arrêtait pas de se montrer menaçant.  Ceci revient à la maxime "Bien faire et laisser dire!", autrement dit, ne plus être soumis aux jugements des autres et à mes peurs qui sont liées à leur jugement. Et si les événements auxquels je suis confronté mettent en lumière, à mes yeux, des désagréments, voire des angoisses, puis-je les lire autrement que dans des auto-jugements, dans des dévalorisations de moi? Je pourrai alors voir où j'en suis, voir ce chien (cette peur), sa  chaîne plus ou moins longue, et déterminer la distance à respecter pour vivre mon événement paisiblement. Je n'aurais alors pas masqué mon angoisse, je ne lui aurai pas donné de réponse toute faite, qui m'enferme en moi-même plutôt que de m'épanouir.
Prenons comme exemple le fait de devoir dire quelque chose d'un peu désagréable à quelqu'un. Je me sens tellement coincé, j'ai tellement peur de l'affronter, de le rencontrer j'en ai la boule au ventre! Faire faire le travail de transmission du message par quelqu'un d'autre, ou encore ne rien dire du tout, faire le gros dos, c'est "donner à manger à mon chien, obéir à mon angoisse. Considérer que cette personne est comme elle est, et que je vais lui communiquer ce que j'ai à lui dire, sans pour autant me faire agresser, sans être  être trop inconfortable m'apparaît comme une piste nouvelle, que je peux envisager. Dans ce cas, je choisis de lui écrire un mot, ou un SMS, ou , si je le sens bien, de lui téléphoner.
Oui, pensez y 😃 : si vous nourrissez votre angoisses, vos peurs, vous les  fortifierez alors que si vous choisissez un comportement adapté,  vous les affaiblirez et toutes ces peurs qui sont à l'intérieur de vous n'auront bientôt plus de consistance.
Je terminerai par une citation de J. Gastaldi, tirée de son "Petit livre de la confiance en soi" : "Annihiler nos peurs, c'est briser nos chaînes"

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