Bonjour

Tu cherches et, c'est ici, chez toi, que tu peux trouver
Trouver quoi, trouver qui ?
Te trouver tout simplement, avec tes paradoxes (ta lumière et tes ombres)
Découvre paisiblement à travers ces textes
Qui tu es   et   Où tu es

lundi 30 avril 2018

Soleil dehors ou dedans 🌞

Quel fichu temps!  Cela vous fout le moral dans les chaussettes... sans compter qu'elles sont peut-être déjà mouillées.
Comment se fait-il que notre moral varie suivant l'ensoleillement, les degrés, ou encore le sourire ou le manque d'intérêt voire l'hostilité des gens rencontrés?
Vous êtes-vous déjà posé cette question qui me semble si importante :
"Suis-je dépendant(e) du temps, des circonstances extérieures, voire des personnes que je rencontre (ou que je risque de rencontrer)?"
Si c'est le cas, du moins de temps à autre, "pourquoi cela m'influence-t'il ainsi?"

Les yogis nous dirons que le monde extérieur n'est que le reflet de notre monde intérieur.
Je suis resté très longtemps hermétique à cette phrase entendue depuis plus de 30 ans! Je la ressentais comme vraie mais elle ne m'aidait pas au quotidien.
Or, c'est pourtant un fait certain: le monde extérieur a un impact sur moi, autrement dit, il entre en relation avec mon monde intérieur, il m'influence.
En effet quand je considère mes relations, je découvre tout de suite qu'il y a des personnes avec lesquelles cela passe très bien et d'autres beaucoup moins.
Nous parlons alors d'atomes crochus. Il y a des gens qu'on aime rencontrer, ils sont un vrai rayon de soleil pour nous, par contre d'autres nous plombent la journée!
C'est un lieu commun de dire cela et donc, nous sommes effectivement en interaction,
en interdépendance, en résonance avec le monde extérieur, avec les autres.
Effectivement nous pourrions en rester là et ne pas nous monter le bourrichon à chercher le pourquoi du comment et le comment du pourquoi!
Pourquoi, en effet, ne pas continuer à vivre notre vie tout simplement: nous sommes "nous" point barre, et nous resteront "nous" point.

Et pourtant vous êtes occupé(e)s à lire ce blog intitulé "deviens-toi".
Devenir soi ce n'est pas être soi une fois pour toutes.
Devenir soi, c'est découvrir les changements qui sont de toute façon occupés à se réaliser à l'intérieur de vous-même, comme ils se sont réalisés à l'intérieur de moi.
Ces changements vous sont propres, personnels: vous avez chacun(e) votre rythme et votre degré d'acceptation ou de refus de ces changements.
Le monde extérieur quant à lui se présente chaque jour à vous, tout comme à moi d'ailleurs, et il me donne l'occasion de me connaître, d'apprendre à me connaître notamment en découvrant mes affinités et mes rejets.
Oui, le monde extérieur (le temps qu'il fait, les gens rencontrés) implique, provoque à l'intérieur de moi des réactions, des ressentis.
Aujourd'hui, je vous propose d'y être attentif(ve)s car ces réactions, voyez-vous, ne sont que les reflets de nos mécanismes internes dont nous sommes souvent peu conscient(e).
Parlons mécanique: si je tape sur la touche Do de mon piano, le Do de l'octave supérieure se met à vibrer et aussi, plus légèrement le Ré: c'est une loi mécanique.
Reprenons l'exemple de la rencontre avec quelqu'un qui nous plombe la journée:
je peux dès lors me poser la question: qui suis-je pour entrer en résonance avec la mauvaise humeur, la mauvaise foi de cette personne? Y a-t-il à l'intérieur de moi une touche semblable de mauvaise humeur, de rejet de la réalité, que cette personne tout d'un coup actionne.
D'autre part, j'affectionne tellement les personnes qui me font rire, les gens pétillant, joyeux, toujours animés par cette gaieté de vivre. Si je les apprécie, c'est donc que "j'entre en résonance" avec elles, tout simplement parce que cette joie est déjà à l'intérieur de moi et pourtant il semblerait que j'ai besoin de ces personnes joyeuses pour activer, faire démarrer ma propre joie!
Aussi est-il tout à fait normal et naturel que  j'apprécie ce type de personnes.
Je vais rechercher leur compagnie, presque avoir besoin d'elles et cela jusqu'au moment où, me prenant en charge, j'activerai moi-même les caractéristiques que j'ai envie de vivre (dans ce cas-ci la gaîté).

Je veux partager ici une expérience personnelle: à un moment donné dans ma vie, j'ai vécu un réel cataclysme qui m'a laissé sans joie, sans ressort, avec juste la vitalité d'un robot!    À ce moment, la vie (le hasard comme certains l'appellent) m'a donné de rencontrer une personne remplie de vitalité, qui aimait rire et faire rire, une boute-en-train, qui réconfortait son entourage. Moi j'assistais comme un spectateur, mais j'étais vide,comme sans ressort. J'ai véritablement éprouvé, ressenti cette résonance entre cette personne (boute-en-train, joyeuse avec l'entourage) et moi-même. J'avais l'impression qu'elle jouait une partition musicale que j'avais moi-même tant de fois jouée et qu'il m'était à ce moment impossible à jouer.
C'est en quelque sorte, sa vitalité qui a résonné en moi, qui a relancé la musique de la vie à l'intérieur de moi et, qui plus que vraisemblablement, m'a ramené à l'existence.
Au-delà de toutes belles paroles, de bons conseils, simplement sa présence spontanée, le contact que je percevais qu'elle avait avec d'autres personnes, a relancé cette mécanique à l'intérieur de moi.
Aujourd'hui encore, je lui dis merci. Ce n'est pas un merci pour payer une dette ("tu as eu de la chance de m'avoir pour te remonter le moral), non c'est plutôt merci car sa rencontre a relancé mes propres mécanismes.
Ces mécanismes aujourd'hui, c'est à moi qu'il revient de les faire fonctionner ou non, et aussi d'éviter les pièges qui les bloquent ou les font hyperfonctionner.

Cette approche de la joie extérieure et puis intérieure, nous pouvons aussi la développer par exemple au niveau de la critique.
En effet, quand je rencontre quelqu'un qui me critique, ne suis-je pas enclin riposter avec la même arme (mais pour qui il se prend!). Sa critique n'a en fait que touché, à l'intérieur de moi, ma zone "mécontentement, insatisfaction et donc critique". L'autre n'a fait qu'allumer le feu d'artifices qui était à l'intérieur de moi!
Nous avons si souvent des réactions disproportionnées à ce qu'on nous a dit ou fait.
Maintenant la question est: "comment gérer mon côté lumière, la joie, et mon côté ombre, mon insatisfaction, sans toujours mettre cela sur le compte des autres, du temps, des circonstances.
Oui aujourd'hui, j'affirme que le monde extérieur n'est que le reflet de mon monde intérieur. Mon quotidien m'apprend beaucoup sur moi-même, sur le fait que l'ombre et la lumière sont indissociables et que je peux les aimer toutes les deux.
Restent alors la gestion de moi, l'accueil de moi, l'amour de moi OMBRE ET LUMIÈRE : tout un programme... 

jeudi 19 avril 2018

souriez vous êtes filmés

Et oui souriez car vous êtes filmés!
Non pas de l'extérieur comme c'est l'habitude.
En effet, aujourd'hui vous êtes filmés dans les magasins, dans la rue, un peu partout!

Ce que je tiens à vous dire c'est que vous êtes filmés de l'intérieur!
Eh oui, les scientifiques peuvent maintenant le prouver, votre sourire va donner des informations à votre ordinateur central, votre cerveau.
Simplement en souriant, vous fabriquez gratuitement de la sérotonine.
Bonne nouvelle non, quand on sait que la sérotonine est la substance la plus impliquée dans l'amélioration de  divers dysfonctionnements tels que l'anxiété et toutes ses conséquences, mais aussi la dépression, les TOC, les crises de panique, l'obésité, le seuil de sensibilité à la douleur, la migraine, l'hypertension....

A l'inverse, si vous tirez la g....., automatiquement vous avez le visage crispé, les mâchoires serrées, la ride du lion (entre les sourcils) vous êtes en mode fabrication gratuite d'adrénaline. Donc votre cerveau va vous faire remonter vos tensions d'un cran, pour pouvoir lutter contre le stress, et vous maintenir à un seuil d'alerte plus élevé!
Vous êtes alors hypersensibles à tout ce qui ne va pas!
Or aujourd'hui, la plupart de nos concitoyens (dont vous  êtes peut-être) se trouvent déjà à un niveau très élevé de stress, de réactivité. Et, ce n'est plus un secret pour personne, cela entraîne beaucoup de mal être, de douleurs, voir de pathologies.

Ce cercle vicieux est à l'origine de pas mal de dysfonctionnements et pour l'inverser, en faire un cercle vertueux :SOURIEZ!  Souriez même sans raison apparente!
Il ne fait pas spécialement beau SOURIEZ
Les gens à l'extérieur ne sont pas spécialement sympathiques SOURIEZ
vous êtes contrariés par des préoccupations, des tracas petits ou grands SOURIEZ

Simplement faites l'expérience du sourire : 
le sourire sur vos lèvres va gagner votre visage, la détente va déplisser votre front
et la confiance va s'introduire et/ou se développer, s'épanouir  à l'intérieur de vous et apaiser votre mental.
Au départ de ce sourire sans raison, si ce n'est de vous faire du bien, vous allez enclencher ce cercle vertueux: avoir accès à ce trésor de bien être enfoui en vous.
Auparavant ce trésor s'éveillait quand vous receviez une bonne information (quelqu'un vous sourit, il fait beau...) tout comme la nature s'éveille et chante sous le soleil, mais quand il faisait gris, vous deveniez gris aussi.

Cessez de dépendre de l'extérieur et prenez votre vie en main, fabriquez votre bonheur gratuitement SOURIEZ ! Vous allumerez ainsi votre propre soleil intérieur et vous allez voir que très rapidement la sérotonine que vous fabriquez va vous venir en aide pour effectivement habiter ce sourire et être bien avec vous, en toutes les circonstances.
 N'attendons donc plus notre bonheur de l'extérieur puisque aujourd'hui les scientifiques nous l'ont prouvé, nous sommes tout à fait capables de l'enclencher, de le fabriquer.
Oui vous êtes une usine, une usine de bonheurs et de bien être ou une usine de misères et de tracas dans laquelle vous devez nécessairement introduire une multitude de tracas pour la faire fonctionner.
C'est  à vous de choisir, mes amis!
Sachez-le vous êtes une véritable usine c'est vous qui allez programmer votre existence

samedi 14 avril 2018

5 habitudes à décortiquer 😉

Je rebondis aujourd'hui sur la publication de "Magic-Love.com": 😏
                                       "5 habitudes à abandonner"
           1. Vouloir faire plaisir à tout le monde
           2. La peur du changement
           3. Les regrets du passé
           4. Les pensées négatives
           5. Trop penser

En effet abandonner une habitude est quelque chose de très difficile.
Ne dit-on pas, "chassez le naturel il revient au galop"!
Combien de fois, chacun(e) d'entre nous, n'avons-nous pas tenté, et souvent échoué, dans cette entreprise.
Dans les commentaires sur Fb, je peux voir que beaucoup veulent retrousser leurs manches, s'attaquer à leurs habitudes. Ils vont donc se battre avec eux-mêmes, ou plutôt avec leur ombre.
Peine quasi vouée à l'échec, à la déception...
alors que mettre l'ombre en lumière, tout simplement, la fait reculer, voire disparaître.

Je vous propose donc d'observer avec bienveillance, de mettre en lumière, de décortiquer ces 5 habitudes. Peut-être alors, sera-t-il plus facile de les laisser derrière nous, comme quelque chose qui appartient à notre passé et dont nous avons eu besoin pour nous constituer et être là, aujourd'hui, occupé à lire cet article.

1. Vouloir faire plaisir à tout le monde
Voilà bien quelque chose que j'ai essayé de faire  depuis ma plus tendre enfance.
Et c'est vrai que cela m'a apporté beaucoup de satisfactions.
Au fil des années, sans même m'en rendre compte, je m'étais composé un personnage de "gentil" au point que, pour les autres, il était tout à fait normal de pouvoir compter sur moi. Cela m'était plus difficile à vivre surtout quand il n'y avait pas de retour et aussi, quand il semblait que ce n'était jamais assez.
Dans ces moments-là, je m'entendais dire: "Entre bon et con, il n'y a qu'une lettre qui change" ou "On est pas louis d'or, on ne plaît pas à tout le monde"!
Et pourtant, moi j'essayais encore et encore, de plaire, de faire plaisir, même après les déceptions! Quand je ne savais, ou ne pouvais, rendre service, dépanner, faire plaisir, j'étais mal dans ma peau.
Au fil des années, je me suis rendu compte que j'étais un mendiant d'amour.
Je demandais seulement de la reconnaissance : que l'on me dise ou me fasse sentir tout le bien que l'on pensait de moi, que l'on m'appréciait, que j'étais important, utile.
Je disais: "Moi,  j'aime aimer". En fait, c'était juste un moyen pour être aimé, reconnu, avoir une identité aux yeux des autres. En fait, je n'existais quasi qu'à travers leur regard. Ce qu'ils pensaient de moi était important, presque vital.

2. La peur du changement
La peur du changement s'articule avec le ressenti de sécurité ou d'insécurité .
Cette peur touche inévitablement tous les domaines de votre existence.
Pour vous en rendre compte, demandez-vous simplement où vous êtes à l'aise:
->dans quel type de situation (à la cuisine, dans la chambre à coucher, au volant de la voiture, au travail),
->dans quelle  type de relation (avec des enfants, avec des supérieurs, avec des personnes âgées, avec des malades, en famille, avec des personnes inconnues).


Dans la littérature on trouve les termes néophile et néophobe pour parler de cette difficulté ou de cette attirance à accueillir le changement, l'inconnu.
Bien sûr, personne n'est à 100% l'un ou l'autre et cela dépend aussi des circonstances, des saisons, des lieux, en bref de votre environnement.
Sachant que cela est en lien avec notre ressenti de sécurité, nous pouvons dès lors travailler gentiment sur nous et faire évoluer cette limite à notre rythme.
Par exemple, quand je vais dans un café, ne pas prendre systématiquement la même consommation. Oui, le simple fait de prendre une boisson différente, que je connais peu, va modifier ma néophobie. Je peux aussi, par exemple, oser m'adresser à un inconnu dans la rue pour lui demander un renseignement.

L'air de rien ces petites démarches vont modifier la structure de ma personnalité, me donner plus d'espace. C'est comme un éventail de possibilités que j'ouvre un peu plus.
Ici il n'y a pas de "Il faut! Je dois!".
Je mets simplement en lumière mon vécu, "suis-je, dans ce cas, plutôt néophile ou néophobe"? Cette vision claire m'aide à me situer, sans jugement, et si j'ai envie de changer (un peu ou un peu plus), alors je choisis de le faire à ma façon.

3. Les regrets
Pour moi, les regrets cela me fait penser directement au cimetière.Sur les tombes, on trouve parfois ces plaques "Regrets éternels".
Il me vient à l'esprit que ces plaques ont été offertes et donc achetées.
Chaque fois que je regrette un événement, une situation, une personne, je pense à cette facture que j'ai payée ( j'ai déjà vécu la situation, l'événement, la relation, avec bonheur ou tristesse, j'ai apporté alors la réponse qui m'est venue) et  je ne souhaite plus payer à nouveau. aussi j'arrête de regretter.
En effet, personne ne peut se baigner deux fois dans la même eau du fleuve: ce qui est passé est passé. J'ai à vivre mon présent enrichi de l'expérience de mon passé et non pas emprisonné dans celui-ci.

4. Les pensées négatives
 Pensées positives - pensées négatives. En fait, je suis traversé, chaque heure de ma journée, par des milliers de pensées.  J'appellerai ces pensées "des Pensées Flash".
Ces pensées peuvent venir de l'extérieur (de ce qu'on m' a dit, ce que j'ai vu, ou de mon intérieur). Elles me viennent à l'esprit comme un flash, un éclairage soudain.
Je n'en suis ni responsable et encore moins coupable.
Ma responsabilité, c'est-à-dire ma réponse à ce fonctionnement inéluctable, est
-> soit de laisser passer ces pensées (qui ne sont pas encore les miennes),
-> soit de discuter avec elles,  je dirais même de "monter à cheval" sur ces pensées.
Alors parfois, elles m'entraînent dans un galop effréné, dont l'issue est souvent une lourde de chute et un temps pour m'en remettre!

Il me revient la liberté de choisir: laisser les pensées traverser mon ciel, mon espace, ou monter à cheval sur chaque nuage qui m'emportera bien loin dans je ne sais quel orage!

5. Trop penser
Pour y voir plus clair, plaçons cette habitude (très fréquente de nos jours) sous un éclairage naturel .
Dans la respiration n'y a-t-il pas l'inspir et l'expir, une journée n'est-elle pas composée de la nuit et du jour, l'ingestion d'aliments n'est-elle pas suivie de l'excrétion?
Vous voyez bien qu'il y a là un rythme, une alternance: blanc-noir, lumière-obscurité,  joie-tristesse,  travail-repos,  recevoir-donner.
Le fait de Penser, nous allons le mettre gentiment à sa place, c'est à dire dans son couple, avec son complémentaire: le programme Sensations.
Comment?
Il s'agit simplement de se toucher les cheveux, de caresser son chat, de sentir l'air glisser dans les narines (comme un parfum), de manger sur toutes ses dents (savourer), etc Chaque fois que vous faites appel à vos sensations simples (dépecées de jugements), vos pensées cèdent du terrain et, vous retrouvez cet équilibre recherché.

Il me reste à vous souhaiter bon amusement au jeu de la vie  😉

samedi 7 avril 2018

Chaque chose en son temps et un temps pour chaque chose 🌟

Je suppose que toi,comme tout un chacun, tu cherches à prendre ta vie en main, à prendre tes responsabilités. Tu cherches le chemin qui te convient, pour toi et ta famille, et c'est tout à ton honneur👍
Nous entendons parler de diverses méthodes naturelles pour arriver à ces fins.
Tu as certainement entendu parler, entr'autres, de la méditation, de vivre l'Instant Présent.

Cela me fait un peu penser à nos "bonnes résolutions", lors de la nouvelle année ou au sortir d'un temps fort. Nous prenions alors une "bonne résolution", comme si nous allions changer un aiguillage dans notre vie. Ce changement allait pouvoir nous guider vers un pays merveilleux, là où le ciel est toujours bleu (pensée positive) et où, tout nous semblerait plus facile, quasi naturel.
Que de désillusions! et même de perte de confiance en soi!

Le rêve fait bien partie de la vie de tout un chacun, je n'en discute pas son importance. Ce que je souhaite, c'est le remettre à sa place, le faire atterrir, lui mettre les pieds sur terre, voire même dans la boue où parfois je suis enlisé!
Je vous propose une approche simple de l'Instant Présent à travers le partage de mon vécu.
Un matin, alors que je passais un peu de temps à me raser devant mon miroir, je me suis rendu compte que mon bras gauche restait plié sans raison. Je me suis alors proposé de le relâcher, de le laisser prendre sa place, sans fatigue, il est alors venu se mettre le long du corps tout simplement.
J'ai aussi pris conscience que, tout en me rasant, je préparais systématiquement le peigne ou la brosse à dents qui devait me servir quelques instants plus tard.

 C'est là que j'ai eu un flash 💥 : Alain tu fais plusieurs choses en même temps !😮 Pourquoi ? Pour gagner du temps, parce que tu es cap !?
- Cela ne tient pas la route, et tu le sais !
Un fait est certain : il t'est difficile, voire quasi impossible, de ne faire qu'une chose à la fois, d'être entièrement présent en réalisant un geste particulier (ici se raser).

Quelle révélation ce matin-là et quelle joie aussi ! 🌟
En effet, je n'avais absolument pas l'intention de passer une petite heure chaque jour soit en méditation sur un tapis, soit en "travaillant" l'une ou l'autre technique de bien-être.
          Je venais de découvrir devant mon miroir, mon accès particulier
                                               à l'Instant Présent 💥

A partir de là, j'ai commencé à enrayer cette mécanique qui me pousse toujours en dehors d' "ici et maintenant".
Et tout simplement, j'ai dit Non, je laisse le peigne à sa place, la brosse à dents à sa place, et je m'occupe uniquement de me raser, des sensations que je ressens lors de ce geste.
Un peu plus tard, je me suis rendu compte que j'étais occupé à penser à ma journée, à ce qu'il y avait lieu de faire, de ne pas faire, de prévoir, alors que j'étais simplement devant mon miroir occupé à me raser!
Et là aussi j'ai entrepris d'enrayer cette mécanique, de revenir à cet instant précis, cela m'a permis de laisser partir ces pensées qui m'aspiraient littéralement ailleurs.
Depuis lors, je reste avec moi, je demeure en moi.
- Quand?
- En conduisant la voiture, en pratiquant du sport ou de la marche, en faisant la vaisselle ou le jardin, ou encore en faisant les courses.... bref en toute occasion!

Ce n'est pas facile.... c'est simple 😉

Et attention cette présence à toi-même n'est pas celle d'un juge, d'un perfectionniste.
Elle est  bienveillance.          Accueille-toi, vis bien avec toi 🌈

lundi 2 avril 2018

Et toi, tu as beaucoup de PLOUF à raconter? 😏

C'est l'histoire du caillou qu'un gamin a lancé de toutes ses forces dans la mare.
Toute cette scène a été photographiée. Aussi notre malheureux caillou veut partager sa mauvaise expérience à ses copains et, pour cela, il leur montre la photo du grand plouf avec toutes les gouttelettes qui sont projetées en gerbe.    Spectaculaire!
Il raconte à tous ceux qu'il rencontre cette chute dans l'eau avec ce plouf impressionnant! Cela lui donne l'occasion de revivre et de revivre encore " l' événement ".

Quelques cailloux, curieux de la mésaventure de leur copain, se rendent à la mare pour voir la fameuse gerbe de gouttelettes à la surface de l'eau.
Quelle n'est pas leur surprise de découvrir une mare tranquille, d'une quiétude sans égale, nulle trace de gouttelettes ni de remous comme l'avait décrit le copain !
C'est bien normal me direz-vous, les cailloux ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leur nez...

Mais moi, cela me rappelle l'histoire des deux moines qui s'apprêtaient à traverser une rivière à gué.
Sur la berge, il rencontrent une belle jeune femme en pleurs.
Elle devait passer sur l'autre rive mais la violence du courant l'effrayait, la paralysait.
Un des moines la charge sur ses épaules et la dépose de l'autre côté.
L'autre moine n'avait pas desserré les dents. Il fulminait: "un moine bouddhiste n'est pas autorisé à toucher une femme", et voici que lui, il la mise sur ses épaules! 

Deux heures plus tard, en arrivant en vue du monastère, le moine puritain annonça:
- "Je vais informer le maître de ce qui s'est passé! Ce que tu as fait est interdit."
Le moine secourable se tourna:
-"De quoi parles-tu? Qu'est-ce qui est interdit?"
-"As-tu oublié ce que tu as fait, s'indigna l'autre, tu as porté cette très belle femme sur tes épaules!"
-"Ah oui bien sûr!, se souvient le premier en riant.
Il y a belle lurette que je l'ai laissée au bord de la rivière mais toi ... tu la portes encore!"

PS : laissons le passé au passé et le futur à son futur.
Occupons-nous simplement de l'instant présent pour le gérer au mieux.
Nous recevrons, soyons-en sûrs, la force de le vivre pleinement.
Eh oui ! Combien d'événements égrainent ou marquent ainsi notre vie et, nous les ressassons encore et encore avec le cliché de l'instantané (comme la gerbe de gouttelettes).
Et pourtant la vie pouvait se poursuivre et nous sommes restés si souvent figés.
Lâchons prise et appréhendons l'instant qui vient.



samedi 24 mars 2018

Nettoyage de printemps, c'est le moment 🌈

Et si je commençais par faire l'inventaire de ma garde-robe.
C'est en effet dans ma garde-robe, que je range tous mes habits, tous les costumes, qui me servent et m'ont servi
M'ont servi à quoi au juste?
- Ben pardi!  A être habillé pour jouer différents rôles.
Mais oui n'est-ce pas, la vie est une scène où tout un chacun monte pour y jouer sa vie et pour ce faire, il s'habille d'un costume pour y jouer son rôle (qu'il le sache ou pas)
Si je prends mon cas: je suis le 4e et le dernier enfant de la famille.
J'ai donc reçu un costume bien différent de celui de mon aînée, plus âgée de cinq ans.
En effet, en général, les parents se focalisent sur l'aîné, ils lui apportent bien souvent davantage d'attention, d'affection (preuve en est le nombre de photos).
Et d'un autre côté, l'envers de la médaille, c'est qu'ils doivent, en quelque sorte, prouver, sur le dos de cet enfant,  qu'ils sont de bons parents, à la hauteur, capables de fonder une famille avec des enfants bien éduqués.

Vous saisissez la différence des costumes entre l'aînée et le petit dernier à qui on passe beaucoup!
L'aînée se retrouve dans la vie avec un costume de responsable (la grande, la responsable des petits, celle sur qui on peut compter).
Maintenant si elle tombe malade souvent, si elle a une santé fragile, la donne des parents va changer bien sûr. Ce sera alors souvent le deuxième qui va endosser le costume de responsable, ou de monsieur parfait, qui montre l'exemple.
En attendant, le petit dernier profite bien de la situation, il est gâté plus qu'à son tour par les parents, il a souvent un rôle de "remonte-moi le moral! Fais-moi rire et oublier les soucis et ennuis".
Des variantes sont naturellement non seulement possibles mais bien inévitables et liées aux circonstances de la vie de chacun.
Prenons simplement le cas d'une séparation où, imperceptiblement, l'aîné peut devenir le confident, l'aidant (pseudo-conjoint) avec toutes les conséquences que cela peut avoir pour son avenir d'adolescent. Et ensuite saura t'il vraiment quitter son -parent à seconder-? "J'ai toujours été là pour toi, (entend t'on)".
Ce costume, qu'il a endossé inconsciemment dans son enfance, saura t'il en changer? Arrivera t'il à couper le cordon avec sa mère et devenir alors un mari équilibré dans sa propre relation de couple.

J'arrête ici avec ce que vous pourriez qualifier de psychologie à 2 balles pour laisser la place à votre réflexion sur vous-même.
Êtes-vous d'accord de faire cette découverte du, voire des, costume(s) que  l'on vous a attribué(s) durant votre enfance et dont vous êtes peut être encore affublé(s) aujourd'hui?

Avez-vous la casquette, la droiture, la rigueur du dirigeant qui avait la mission de montrer l'exemple et d'assumer la responsabilité des petits, qui avait raison aux yeux des petits?

Maman disait à ses amies "qu'elle avait bien de la chance de m'avoir"!
Je la secondais dans les tâches ménagères.
Et aujourd'hui? Ai-je quitté mon tablier de service?
Je me sens parfois débordée, écrasée par tout ce qu'il y a "à faire"!
Je suis un peu la servante de la maisonnée.
Je ne voudrais pas imposer des tâches à mes enfants, j'en ai trop souffert!
Quand vais-je quitter ce "rôle principal" de servante pour "vivre enfin" (sans mon tablier dans la tête), arrêter de "rendre service, oser regarder le travail à faire et le laisser là, ne serait-ce qu'un moment.


Un autre, apeuré des colères de son père, rangeait tout parfaitement pour qu'il n'ait rien à redire.
Et aujourd'hui, a t'il quitté son costume de "rangeur", qui pourrait le conduire jusqu'à la maniaquerie. "Quand tout sera en ordre, je serai en paix = je n'aurai plus peur".

Aujourd'hui, je souhaite prendre conscience, regarder avec bienveillance le(s) rôle(s) prépondérant qui m'a été attribué par les circonstances, que j'ai joué ou refusé pour en prendre un autre bien sûr.
Ce personnage, je crois que "c'est tout moi, j'suis comme ça.
C'est vrai que je m'y suis senti à l'aise, dans ce rôle. J'étais utile, aimé, voire nécessaire.
Même dans le rôle du vilain petit canard ou le mal aimé,  j'avais une place importante: je rendais les autres importants: c'est pas beau ça!

Ce costume, ce rôle a marqué ma vie, a donné une certaine coloration à ma vie.
Je regarde ma garde robe, je fais l'inventaire de tous ces costumes que j'ai très peu voire pas mis du tout.
Je me promets, en riant, de les essayer, de changer de rôle dans ma vie, d'en essayer d'autres, de vivre pleinement, de vivre différents aspects de moi : de m'épanouir !
Comment?
En lâchant prise, puisque ce ne sont que des rôles, je serai moins obnubilé par mon image, mon personnage. Je peux choisir d' être par exemple moins sécurisant, moins ou plus serviable, moins indépendant (j'aime y arriver seul en fait), moins responsable (voir où sont mes limites et ne pas verser dans l'hyper responsabilité car l'autre, si je lui laisse la place, peut aussi changer de rôle).
Simplement je reconnais que ce n'est qu'un costume, qu'un rôle que je joue, et que ce personnage ce n'est pas moi, mais bien un aspect seulement de moi.
J'ose croire que vous ne m'aimez pas seulement parce que je joue le rôle que vous aimez me voir remplir !

Je ne suis pas d'une seule couleur....je suis un arc-en-ciel! et toi aussi!  🌈     🎈



dimanche 18 mars 2018

Passage d'un monde à l'autre: c'est ça la mort? 🐣

Quand j'étais dans le ventre de ma mère j'étais dans un milieu aqueux,  j'étais relié à la source de ma vie par un système de tuyauterie, le cordon ombilical, et par le placenta. Ce système de membranes m' était indispensable pour poursuivre mon existence, me développer.
Je croyais être seul parce que j'étais isolé.
J'avais peu de perceptions, j'étais au chaud, en sécurité.
J'étais en circuit fermé, du moins c'est ce que je croyais, vu que je n'avais aucune idée, ni représentation de celle qui m' abritait, celle par laquelle je prenais consistance, par laquelle je m'épanouissais.

Et pourtant si tu m'avais dit:
-> que je devrais sortir de cet univers
- tu veux ma mort ou quoi?
-> que c'était ainsi, inévitable, inexorable
- mais c'est vraiment nul! J'suis bien moi ici, nourri, logé au chaud! J'y suis... j'y reste!
-> que c'est ainsi la vie. Que je devrais passer de l'autre côté dans le monde des vivants
- mais c'est bon, moi je suis vivant. Je ne connais rien d'autre, ne viens pas m'embrouiller! J'ai peur de ce que tu me dis, on ne parle plus de cela!

Après  un certain temps, j'ai commencé à percevoir des bruits venus de je ne sais où. Certains sont devenus familiers: j'étais déjà un peu en contact avec cet autre monde, les gens autour de maman que je ne connaissais même pas.

Et puis, le grand jour est arrivé: il y a eu comme un tremblement de terre!
Mon univers a basculé et, me voici dans une sorte de tunnel, avec au bout une lumière que je n'avais jamais imaginée.
J'étais poussé, obligé d'y aller puis j'ai crié! Je ne l'avais jamais fait auparavant, je ne sais même pas comment c'est sorti de moi!
Et tu sais quoi! Ils ont coupé le tuyau qui me donnait l'indispensable et, en plus, j'ai abandonné ce magasin de réserves, le placenta!
Miracle! j'étais encore là, vivant!
Vivant autrement! car il n'y avait plus d'eau, il y avait un je-ne-sais-quoi qui entrait et sortait spontanément de moi, l'air -qui disent. 
Eh oui, j'avais quitté ma poche, mon monde! et j'étais vivant!
Je sentais des contacts sur ma peau, on me touchait, j'avais jamais senti ça! Je kiffe!
J'entendais mieux les bruits, tout bougeait autour de moi et, moi aussi d'ailleurs, je bougeais, et même beaucoup plus facilement que dans mon ancien monde. Génial!

Les jours ont passé, les semaines aussi.
J'ai découvert ce nouveau monde: la vie sur terre.
Il y a beaucoup d'apprentissages, de relations, de tensions aussi.
Enfin là, vous avez peut-être plus d'expériences que moi, et puis c'est la vôtre de vie: votre chemin d'apprentissage (si respectable quand on le voit comme cela).

Mais pour apprendre quoi au juste?
Tous ici-bas nous cherchons le bonheur de mille et une façons.
Certains le captent parfois et il semble s'échapper ensuite.
Ces moments de bonheurs semblent éphémères.
Les relations entre les personnes se dégradent souvent, n'évoluent plus, se sclérosent, comme mises sur des voies de garage.
On jurerait qu'il y a un voile, un brouillard d'incompréhension, d'incommunicabilité et cela même dans les relations authentiques.
Les mots, les gestes, semblent impuissants à transmettre le fond de nous-mêmes.
Cela nous empêche d'entrer dans une communion durable, plénière.
Trop bizarre, car cette union entre les êtres semble souvent plus facile sans les mots!

J'ose espérer que lorsque  je perdrai à nouveau mes membranes, mon corps (indispensable pour vivre sur terre), comme j'ai perdu autrefois le placenta, le cordon (indispensable aussi pour la vie in-utéro), je traverserai inévitablement ce tunnel et son indicible lumière au bout.
J'arriverai alors dans un autre monde, sans mon corps physique, poursuivant ma vie dans un milieu où les sensations, les communications et leur mode seront autres.
J'y rencontrerai ceux qui sont déjà passés.
Les contraintes liées à la matière, à l'incommunicabilité dont j'ai cherché à me dégager sur terre, cette glaise qui peut être magnifique et aussi tellement collante, j'en serai lavé, dégagé pour continuer autrement  cette route de la vie.
Tout cela me motive à poursuivre cet apprentissage, cette préparation au monde suivant.



dimanche 11 mars 2018

sans se comparer 👯

" Un baudet qui fait à s' mode, c'est l'mitin de s'nourrituur ! " 
Vous comme moi, avons entendu ce proverbe populaire de nombreuses fois.
Cela nous faisait sourire et nous réconfortait à l'idée de n'en faire qu'à notre tête!

Un jour pourtant, un éclair m'a traversé l'esprit alors que je formulais cet adage.
"Mais alors! ce baudet, il n'a que... la moitié de sa pitance!
Car s'il ne reçoit que la moitié de sa nourriture... où est l'autre moitié?

Et vous, comme moi d'ailleurs, quand nous n'en faisons qu'à notre tête, savez-vous que nous n'avons encore pris que la moitié de notre nourriture, la moitié seulement de ce qu'il nous faut pour vivre, grandir, nous épanouir... en un mot pour être bien?
Pas étonnant dès lors, que nous soyons si souvent en manque! comme insatisfaits!
A partir de là, nous comprenons mieux nos comportements boulimiques.
Nous engloutissons la vie sans pouvoir nous arrêter, puisque à moitié nourris seulement, et donc jamais vraiment satisfaits.

Sans être spécialiste en nutrition, il y a deux principes que je connais et que je mets en application pour manger.
Le premier est de bien mastiquer la nourriture et le second de manger varié.
Si j'applique mon principe de mastication au proverbe de l'âne, je vais donc être attentif à sentir, ressentir, savourer, goûter la vie, c'est à dire les journées, les heures, les minutes de cette vie que je reçois.
Le boulimique quant à lui, engloutit les événements de sa vie: les heures passent trop vite comme les mois et même les années!
Sans retirer le suc des événements, ceux-ci ne font que passer et on s'entend dire :
"Mon Dieu, on ne les a pas vu grandir les enfants", "Le temps passe si vite, nous voilà déjà à Pâques!"

Sur le deuxième principe, la nourriture variée, il va de soi que notre baudet est ici en défaut puisqu'il ne mange que ce qui lui plaît.
Nous lui ressemblons un peu quand, sans découvrir leurs saveurs (parfois discrètes), nous rejetons l'hiver parce qu'il fait froid, la pluie parce que c'est mouillé, le vent parce que c'est déplaisant, le voisin parce qu'il a une sale tronche, le véhicule plus lent devant nous parce qu'il nous fait perdre notre temps (qui ne nous appartient pas d'ailleurs).

 En sourdine de propagande, j'entends le langage de la pensée positive (que je caricature peut-être) nous rabâcher encore et encore, "de voir les choses du bon côté, de voir le positif et cetera et cetera"...mais alors, en appliquant ce discours, je n'ai toujours que la moitié de ma nourriture!

René Magritte dans "L'empire des lumières" nous fait découvrir combien l'ombre, la nuit, a de l'importance. C'est elle qui apporte, au côté éclairé, tout le contraste et révèle la beauté. Cette nuit, cette ombre, que j'associe ici à cette nourriture que l'on dénigre, que l'on rejette, comme elle est importante dans notre équilibre!
C'est de la nuit que la lumière du jour va naître et grandir. Oui la tristesse et la joie sont des sœurs jumelles : on pouvait voir dans les théâtres anciennement l'effigie de Jean qui Pleure et Jean qui Rit (souvent représentés sur un seul visage avec d'un côté  le rire et de l'autre la tristesse). Elles ont tour à tour leur rôles à jouer au sein même de notre vie, tout comme le travail et le repos, ce que j'aime et aime moins.
Nous pouvons accepter d'être  paradoxal, de contenir des contraires. C'est alors et alors seulement que nous entrerons dans cette unité avec nous-même et aussi avec tout ce qui nous entoure: le bien comme le mal, le riche comme le pauvre, la réussite comme l'échec, la clarté comme l'ombre, la naissance comme la mort. Allez lire ou relire mon article sur les émotions (Accueil en chambres d'hôtes).
Pour en revenir au baudet, nous aurons alors mangé varié et pas seulement ce que nous aimons.
Attintion! Un baudet qui fait à s'mode, c'n'est que l'mitin de s'nourrituur!

dimanche 4 mars 2018

Tu cherches aussi ton équilibre?




Nous sommes nombreux à chercher l'équilibre dans nos vies agitées car nous sommes souvent comme aspirés par toutes nos (pré)occupations et aussi nos projets.

Cet équilibre, certains le cherchent dans une organisation précise de leur vie, d'autres à travers des lectures spirituelles, d'autres encore à travers des activités sportives, sociales ou culturelles.
En fait, nous le cherchons tous, je crois, à l'intérieur de nos couples et de nos familles.
Cet équilibre pourtant est tout d'abord un équilibre physiologique qui va se répercuter sur notre équilibre émotionnel, relationnel et même psychique.
Je vous invite aujourd'hui à me suivre dans une approche toute pragmatique de l'équilibre.
Considérons la notion d' équilibre suivant le schéma de Durkheim, philosophe allemand.

Ce dernier présente l' être humain schématiquement, comme une plante, qui a une sommité fleurie, une tige avec son feuillage et ensuite ses racines.
Dans son raisonnement, Durkheim nous présente

 



->la sommité fleurie comme étant la tête avec le mental,
 ->la partie centrale -la tige et les feuilles- étant l'émotionnel, le relationnel et la volonté
->et enfin, les racines qu'il situe dans le bassin, les tripes.

 
Suivant cet éclairage, nous pouvons considérer que, dans la mesure où vous êtes essentiellement dans votre cérébral, ou de façon excessive dans votre émotionnel, et donc insuffisamment enraciné dans vos tripes (dans votre ressenti profond), tôt ou tard vous perdrez plus ou moins lourdement votre équilibre.
Il s'avère donc précieux, pour qui cherche à travailler et améliorer son équilibre, de veiller à développer son cérébral (curiosité, éveil, connaissances), ainsi que son émotionnel (laisser vibrer son cœur) et d' enraciner ces valeurs humanistes dans le ressenti profond, dans le bassin, dans les tripes.

Ceci se travaille de façon très pragmatique avec la respiration.
En effet, dans la mesure où ma respiration est courte, superficielle et qu'elle se passe au niveau claviculaire ou thoracique, je n'aurai guère d'équilibre.
Si vous souhaitez, comme le cavalier, travailler votre "assiette", comme les Japonais trouver votre hara, vous placerez votre respiration dans l'abdomen grâce au travail du diaphragme. Votre souffle sera dès lors plus lent, profond, souple et rejoindra cet espace dans le bassin: votre centre vital.
Plaçant simplement votre centre de gravité plus bas, vous aurez de ce fait un meilleur équilibre, une bonne assiette.

Restons pratiques et abordons maintenant l'équilibre sur un pied.
Mettez-vous debout et tenez vous sur un seul pied. Auparavant, vous allez imaginer que cette vasque, c'est-à-dire votre bassin, dans laquelle s'enracine votre colonne vertébrale, est bien en équilibre sur les deux piliers que sont les jambes.
Visualisez une balance en dessous de chacun de vos pieds légèrement écartés: chaque balance indique donc la moitié de votre poids.
Déplacez maintenant votre centre de gravité pour amener celui-ci au-dessus de votre pied gauche, visualisez la balance sous le pied gauche, qui prend progressivement toute la charge, alors que la balance sous le pied droit arrive progressivement à zéro.
A ce moment, vous êtes sur une ligne -de votre pied gauche vers votre bassin jusqu'au sommet de la tête- et, vous pouvez percevoir que votre jambe droite est quasiment vide, elle n'a plus de poids. Vous pouvez dès lors la détacher du sol et vous voilà en équilibre sur un seul pied.
Afin d'avoir votre centre de gravité relativement bas, vous avez laissé les bras ballant, très détendus, et votre respiration abdominale est souple.

Vous voilà donc comme un un trait d'union entre le ciel et la terre: une sorte de passage à travers votre corps d'une énergie qui va du ciel vers la terre et de la terre vers le ciel. Vous entrez en équilibre, il habite chez vous à sa place.
Toute peur excessive ou récurrente, toute émotion trop importante comme la colère, ou encore toute préoccupation obsédante va automatiquement vous déséquilibrer.



Travaillez cette équilibre concrètement : enfilez vos chaussettes ou votre pantalon sans vous appuyer à quoi que ce soit (simplement en plaçant votre respiration dans le ventre et en allégeant le pied qui se lève). Ne négligez pas cet aspect pragmatique, pratique, très peu spirituel mais  plutôt matériel.
Si vous éprouvez des difficultés, c'est que ce travail est d'autant plus important pour vous.
Arrêtez de rêver et de vous croire en équilibre si vous n'êtes pas centré.
Soyez patient, persévérez et bientôt, vous découvrirez que cet équilibre physique va déteindre et s'installer dans tous les domaines de votre existence.

Prenons un exemple pour terminer. J'ai de l'appréhension à rencontrer telle personne. Suivant le schéma de Durkheim, j'ai donc placé mon centre de gravité trop haut. Grâce à ma respiration abdominale, je vais alors le faire redescendre, me sentir bien en appui sur mes pieds, déposé dans mon bassin, bien dans mes tripes.
La peur n'a plus sa place chez moi, je suis en équilibre, bien dans ma respiration abdominale et dès lors je suis prêt à rencontrer cette personne et bien gérer la rencontre.

Attention, c'est comme en vélo: notre équilibre n'est jamais acquis une fois pour toutes, c'est un jeu, une recherche.

mardi 27 février 2018

L'angoisse et moi...😉

L'angoisse tout le monde la rencontre. Elle a l'air de faire partie de la vie de tout un chacun. Parfois déjà très tôt, les enfants sont touchés par l'inquiétude, l'angoisse, le stress et bien souvent, cela ne va pas en s'arrangeant quand il rencontre le milieu scolaire, la société, les autres. Arrivé à l'âge adulte, l'inquiétude, chacun va encore la rencontrer au boulot, dans son couple, dans sa famille....
À partir de là,  les personnes s'installent souvent dans le contrôle.
Ce contrôle, ils peuvent l'exercer dans différents domaines et notamment intellectuel, financier, affectif et bien sûr comportemental. Ce contrôle apporte une certaine sécurité. En y regardant de plus près, chacun peut observer objectivement à quel point il s'est entouré, protégé par ces sécurités: pour la maison, la voiture, l'assurance familiale  et bien d'autres encore en passant par les garanties de tous ces objets qui nous servent au quotidien.
Nous avons aussi construit plus ou moins consciemment notre personnage par exemple
le "rendant services" (qui n'ose pas dire non par peur d' être rejeté)
ou la parfaite (qui doit ainsi respectée, reconnue importante).

Tout cela est censé couvrir les risques et donc diminuer le niveau d'angoisse!
Le résultat est-il bien atteint ?J'en doute car le riche cherche à s'enrichir, le serviable a de nouvelles demandes, la séductrice continue à faire tout pour...
J'ai souvent réfléchi à l'angoisse et il m'est venu cette idée, peut-être saugrenue, de la comparer à un chien!
Suivez-moi quelques instants dans cette comparaison et voyez si vous vous y retrouvez.
C'est l'histoire de chacun d'entre nous puisque nous rencontrons, à des degrés divers, cette angoisse, représentée ici par un chien. Ce chien se montre menaçant, il grogne et aboie et donc pour ne prendre aucun risque d'être mordu, pour qu'il nous laisse tranquille en fait, nous cherchons à le calmer, à l'amadouer en lui jetant un morceau de viande. Le résultat est satisfaisant : le chien se calme et nous pouvons passer sans risque, puis nous nous éloignons  et nous ne l'entendons plus. Nous ne sommes donc plus inquiet.
Faisons la comparaison avec quelqu'un qui est très tatillon sur les horaires: il n' aime absolument pas faire attendre, il préfère attendre que de faire attendre. Et donc, lorsqu'il a rendez-vous quelque part, il va s'y pointer un quart d'heure à l'avance. Chez lui il va organiser tout son travail et ses relations en fonction de cet horaire.
Pour servir mon exemple, je vais dire que ce comportement est lié à une peur, une angoisse, d'être mal considéré ou de déplaire, ou peur de mettre l'autre en difficulté, peut-être aussi le besoin de remplir son rôle de personne ponctuelle, à qui on a rien à reprocher.  Ceci est tout à son honneur bien sûr mais, à l'excès, peut être lié à un terrain angoissé chez cet individu dans certains cas du moins.
Pour cette personne, donner à manger à son chien, c'est à dire calmer son angoisse, équivaudra à placer en premier la ponctualité quitte à, peut-être, abîmer une relation avec un de ses enfants ou son conjoint, ou encore avoir un comportement agressif sur la route vers ce rendez-vous. À partir du moment où elle est y arrivée à l'heure, son angoisse n'est plus là, le chien n'aboie plus.
Toutefois cette inquiétude de déplaire, de mettre l'autre dans l'embarras, est toujours vivante en elle. Des inquiétudes à l'intérieur de chacun de nous, il y en a un bon paquet, ne citons que la peur de mal faire, peur d'être mal considéré, peur d'être jugé, peur de déplaire et donc de perdre de la considération, peur de mettre l'autre dans l'embarras ou encore de ne pas être à la hauteur.

 Le problème vient du fait que la scène se répète au fil des jours, et nous rencontrons donc souvent ce chien menaçant. En plus, lui, nous reconnaît dirait-on, et se met aussi vite à montrer les crocs. Alors nous, nous lui trouvons vite de quoi le satisfaire pour pouvoir passer sur le chemin. Et cette histoire se répète aussi au fil des années! Ainsi, à chaque rencontre de ce chien qui nous fait peur, nous répétons le seul scénario que nous connaissons : lui donner une satisfaction temporaire, ce qui revient à obéir à nos peurs. Ce chien que nous avons rencontré et nourrit en quelque sorte, ce chien a grandi et s'est fortifié, il est devenu un vrai molosse grâce à nous. Il sait aussi que, simplement le fait de se dresser sur ses pattes, de montrer les crocs et de grogner, lui suffit pour avoir sa pitance.
Pour ma part, j'ai découvert que ce chien était attaché avec une chaîne et que ses possibilités de m'atteindre étaient donc limitées. Il m'a fallu du temps pour estimer plus précisément la longueur de sa chaîne. Cette approche m'a ainsi permis de passer sur mon chemin tranquillement, alors que le chien n'arrêtait pas de se montrer menaçant.  Ceci revient à la maxime "Bien faire et laisser dire!", autrement dit, ne plus être soumis aux jugements des autres et à mes peurs qui sont liées à leur jugement. Et si les événements auxquels je suis confronté mettent en lumière, à mes yeux, des désagréments, voire des angoisses, puis-je les lire autrement que dans des auto-jugements, dans des dévalorisations de moi? Je pourrai alors voir où j'en suis, voir ce chien (cette peur), sa  chaîne plus ou moins longue, et déterminer la distance à respecter pour vivre mon événement paisiblement. Je n'aurais alors pas masqué mon angoisse, je ne lui aurai pas donné de réponse toute faite, qui m'enferme en moi-même plutôt que de m'épanouir.
Prenons comme exemple le fait de devoir dire quelque chose d'un peu désagréable à quelqu'un. Je me sens tellement coincé, j'ai tellement peur de l'affronter, de le rencontrer j'en ai la boule au ventre! Faire faire le travail de transmission du message par quelqu'un d'autre, ou encore ne rien dire du tout, faire le gros dos, c'est "donner à manger à mon chien, obéir à mon angoisse. Considérer que cette personne est comme elle est, et que je vais lui communiquer ce que j'ai à lui dire, sans pour autant me faire agresser, sans être  être trop inconfortable m'apparaît comme une piste nouvelle, que je peux envisager. Dans ce cas, je choisis de lui écrire un mot, ou un SMS, ou , si je le sens bien, de lui téléphoner.
Oui, pensez y 😃 : si vous nourrissez votre angoisses, vos peurs, vous les  fortifierez alors que si vous choisissez un comportement adapté,  vous les affaiblirez et toutes ces peurs qui sont à l'intérieur de vous n'auront bientôt plus de consistance.
Je terminerai par une citation de J. Gastaldi, tirée de son "Petit livre de la confiance en soi" : "Annihiler nos peurs, c'est briser nos chaînes"

jeudi 15 février 2018

Dépendance affective : impasse sur la route du Bonheur

J'ai repris pour vous la partager cette vidéo de Tenzin Palmo   https://www.youtube.com/watch?v=9r3-BLg9dNo.
Pour ma part, je la trouve  tout simplement  formidable car il dit avec ses mots un aspect de la vérité que j'ai découvert voici quelques années maintenant.
Dans toute relation et notamment dans la relation conjugale, il y a toujours un recevoir-donner et un équilibre à trouver entre ces deux composantes.
C'était en fait une de mes croyances que j'ai abandonnée depuis. J'ai été influencé et aidé pour cela par le livre de Pascale Piquet : "Le syndrome de Tarzan". Au fil des pages, l'auteure montre comment chacun(e) d'entre nous, sommes inscrits dans une relation de dépendance affective, qui pourrait même s'apparenter à de la névrose.
Ce livre m'a beaucoup fait réfléchir et m'a fait découvrir que moi aussi, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, j'étais -inconsciemment- dans ce type de dépendance.
En effet, comme beaucoup, j'aime aimer, j'aime aider, j'aime donner.
J'agissais de la sorte pour que l'autre soit heureux. J'installais donc, sans le vouloir, une interdépendance. En effet, si l'autre n'était pas heureux, ne le manifestait pas, j'entrais alors dans un malaise intérieur et il m'arrivait de penser :"mais qu'est-ce qu'il lui faut donc!", "il (elle) ne se rend pas compte de sa chance (de m'avoir!)".

C'est ce que j'ai pris en pleine figure en lisant "le syndrome de Tarzan"!
Je voulais que l'autre soit heureux et je faisais beaucoup pour atteindre cet objectif!

Mon histoire, qui est peut-être un peu la vôtre, me donnait l'impression de retomber toujours dans le même écueil, dans la même insatisfaction.
De par mon naturel, je suis enclin à aimer, à aider, à aller quasiment au devant de la demande des autres. J'étais heureux si l'autre était heureux(se) et le manifestait (pas par des merci, c'était plus subtil que cela!). Je crois que ceux et celles qui  le vivent ou l'ont vécu ressentent bien ce que je partage.
Cet équilibre "recevoir-donner" pouvait être satisfaisant, même euphorique, quelques jours, voire quelques semaines mais rechutait sans cesse. Par moments, je vivais très mal ces rechutes, c'était une sorte d'échec à la relation, une impossibilité, à moyen terme, de vivre une relation équilibrée. Et pourtant, une fois la déception et l'amertume adoucie, je me réinscrivais dans la même démarche "aimer, aimer et encore aimer"!
J'y voyais une plus-value à mes yeux et surtout il me semblait impossible d'agir autrement car sinon, j'avais l'impression de m'éteindre, ou aussi comme un film en couleurs qui passe en noir et blanc! C'était peut-être mon charisme somme toutes!
Heureusement cette insatisfaction récurrente m'a fait chercher. J'avais l'impression que je n'avais pas le bon mode d'emploi ou qu'alors il me manquait quelques pages!
C'est la lecture du livre de Pascale Piquet qui a remis les choses en place et m'a permis de trouver cet équilibre que je recherchais dans ma relation, du moins de le mettre en place, avec un bon mode d'emploi cette fois.
Oui, dès lors, ma vie a changé et ce, à partir du moment où je ne me suis plus senti responsable du bonheur de l'autre.
Il m'est apparu comme évident que j'étais moi-même seul responsable de mon propre bonheur, et qu'il m'était impossible -oui vous entendez bien, impossible- de rendre quelqu'un, aussi proche soit-il, heureux. Certes, il est possible de le satisfaire, le ménager, le rassurer... mais pas lui apporter le Bonheur, car chacun est responsable de son Bonheur et celui-ci ne dépend de rien d'extérieur (ni des personnes, ni des événements).

 Et aujourd'hui, la vidéo de Tenzin Palmo rafraîchit ces éléments, les ravive avec des mots différents quand il dit: "tout type de relation vécue en imaginant que l'on peut être comblé intérieurement par l'intermédiaire d'un autre est vouée à être très compliquée"

Pour moi maintenant, il est important de détecter quand j'entre dans cette dépendance affective. En effet, même si elle est valorisante, sécurisante dans un premier temps, je sais que c'est le mode d'emploi erroné et, qu'il me conduira à l'insatisfaction et la stagnation dans la relation: c'est mettre la main sur la liberté de l'autre, en exigeant qu'il soit heureux puisque j'ai tout fait pour lui!
Cela doit faire partie de l'arsenal du terrorisme affectif


samedi 10 février 2018

GPS intégré : trop cool 👍

Dans les accessoires que j'ai reçu pour gérer ma vie il y avait un GPS!
Il est vrai que, temps que ce sont les autres qui ont mené ma vie, qui m'ont dit ce qu'il y avait à faire ou à ne pas faire, mon GPS ne m'a pas vraiment servi.
Ce temps-là était celui de l'éducation, de l'enfance, de l'imitation de modèles.
Il cèdera tôt ou tard la place à un temps d'expérimentations : je fais ce que je veux, je vais où cela me plaît.
En regardant la vie de la plupart des gens pourtant, on se rend vite compte qu'il y a beaucoup de paumés, d'égarés, de déçus.
La souffrance, la séparation, la perte de nos illusions nous marquent à peu près tous.

Revenons à cet outil encore méconnu de notre GPS.
La première démarche à faire, c'est naturellement tout d'abord de l'allumer.
Certains d'entre nous ont eu la chance d'avoir des parents, des éducateurs, qui les ont aidés à allumer leur GPS : ils leur ont appris à être conscients d' eux-mêmes sans jugement (juste: "tu es où là? tu fais quoi?").
Ceux qui n'ont pas découvert, et donc pas allumé leur GPS nous allons les retrouver bien souvent dans des comportements répétitifs, replongeant dans les mêmes erreurs ("pourtant j'ai tout fait pour lui...") qu'ils ne voulaient plus (re)faire.
Parfois ces comportements auxquels nous avons obéi sans nous respecter, sans nous écouter vraiment, nous ont conduits dans nos impasses... parfois jusqu'au burn-out.

Quand tu as pris la route de ta vie, et qu'avec toutes les recommandations bienveillantes de tes éducateurs, tu as parcouru le(ur) chemin, tu risques de te retrouver dans une impasse, peut-être même face à un mur. Ta réaction alors, peut être de la déception, de la colère. Tu cherches à trouver qui sont les coupables qui t'ont induit en erreur, ou alors tu peux penser: "qu'est-ce que ce mur fait là? ça ne devrait jamais être une impasse c'était pourtant mon chemin!"
Si tu allumes ton GPS, tu vas pouvoir observer où tu es, tout simplement, et rechercher ta destination et les chemins qui y conduisent.

Maintenant que moi, j'ai décidé de prendre ma vie en main, d'aller où je veux me rendre (et pour moi cette destination c'est la paix intérieure), je m'en réfère le plus régulièrement possible à mon GPS.
Premièrement, est-il allumé, c'est à dire est-ce que je m'observe objectivement, sans jugement ou est-il éteint: je fonctionne alors comme d'hab, suivant mes schémas, mes programmations, ma sécurité?"
Prenons le simple exemple d'un échange verbal où je me tais.
Ce silence exprime-t'il ma réceptivité aux messages de l'autre ou mon retrait, mon abnégation, l'abandon de l'expression de mes valeurs, de mon ressenti.
Si le GPS est allumé il va directement m'indiquer dans quelle situation je me trouve, quel rôle je joue. Je suis alors conscient d'être réceptif ou en pleine opposition silencieuse.
Or, la fonction du GPS est bien de m'indiquer un chemin à partir du point de départ vers le point d'arrivée. Où est-ce que je m'embarque (ou me laisse mener) en restant silencieux? Maintenant, avec mon GPS allumé, je peux observer où j'en suis par rapport à mon point d'arrivée, ma destination qui était d'avoir un échange constructif où chacun pouvait se situer et non pas ré-endosser mes programmations du type "vaut mieux la pais que la guerre".

Sur mon GPS performant il y a aussi les indications des vitesses à respecter, voire même du trafic en cours. En respectant ces données, j'ai davantage de chance d'arriver sain et sauf là où je m'étais promis d'arriver.
C'est important aussi de connaître la distance à parcourir, les étapes à respecter, les obstacles à visualiser, et surtout évaluer mes propres limites pour pouvoir les respecter.
Bonne route sur les chemins de ta vie!
Va à ton rythme, avec tes itinéraires perso vers ta destination ! 😉

dimanche 4 février 2018

Bien ou Mal ? Va où ton coeur te mène

Beaucoup d'entre nous se questionnent: "Qui suis-je? Où est ma place? Comment faire (pour bien faire)? Ai-je raison dans mes choix? Comment atteindre mon but?"
Et ces questions sont tout à fait légitimes, normales.
Tôt ou tard, chacun d'entre nous sommes amenés à nous les poser.
Cette incertitude, ce manque de confiance, doivent être liés au fait qu'on nous a enseigné des réponses toute faites (sois sage! travailleur!), qu'on nous a attribué des rôles (notamment de responsabilité intrafamiliale) et, qu'à un moment donné, ces rôles, ces costumes, sont devenus trop étriqués, ils ne nous conviennent plus comme avant.
Nous avons l'impression de ne plus savoir jouer ces rôles appris. Ils ne sont plus en harmonie avec ce que nous ressentons à l'intérieur de nous. Ce n'est pas ce que nous aimerions vivre. Il y a comme une discordance!

Faisons un peu d'histoire pour nous aider à nous situer :
Il y a quelques décennies, notre société européenne était  très structurée : la place de chacun y était déterminée par exemple celle des hommes et celle des femmes.
C'était un peu comme dans une chorale où il y a les basses et les sopranos, sans oublier les ténors et les altos. Chacun trouvait, ou on lui attribuait une place, un rôle, qu'il avait à bien remplir sans se poser trop de questions. Chacun avait à se perfectionner dans ce rôle et ainsi, devenir très performant (c'est ce que la société attendait de lui).
La récompense était d'être heureux, d'avoir bien rempli sa tâche de père ou de mère de famille, d'enfants ou d'ingénieur ou de bonne secrétaire et cetera et cetera...et donc d'être bien considéré.
Aujourd'hui c'est plus compliqué: ces structures qui ont édifié notre société, qui l'ont rendue florissante pendant un temps, ces "vérités-toutes-faites" sont bouleversées et le champs des possibles s'est vraiment élargi.
C'est sans doute une des raisons pour laquelle beaucoup d'entre nous sont en questionnement quant à leur place, à leur rôle et à la fidélité qu'ils ont à leur attribuer.
Il y a aussi la règle de la loyauté vis-à-vis de nos parents et grands parents, des valeurs qu'ils ont vécues, transmises.


Si nous voulons trouver notre chemin personnel, il va être important de dépasser -sans les rejeter (l'arbre ne rejette pas ses racines) - ces notions que nous avons reçues dans notre enfance, à travers notre éducation et dans les premiers temps de notre vie sociale et professionnelle.
Faisons la comparaison avec l'école. C'est là que nous avons appris à lire et à écrire chacune des lettres de notre alphabet, en faisant des lignes de A, de B...
Cet apprentissage indispensable nous a permis par la suite, de recopier des textes, de lire des livres, des journaux, d'avoir des contacts avec ceux qui s'exprimaient dans cet alphabet.
N'en restons pas là!  Ces bases apprises nous servent à nous exprimer de plus en plus librement, à communiquer, à transmettre le fond de nous-même à travers de la poésie ou des lettres, des articles.
Elle est passée l'heure de la reproduction, de la calligraphie ou du "bien écrire sagement" nos textes appris par cœur, et le temps est venu de nous exprimer, c'est-à-dire de faire sortir de nous. Et cette expression peut se faire dans chacun des domaines de notre existence, non seulement dans l'expression mais aussi dans l'action et notamment dans nos relations avec les autres.
Nous pouvons bien sûr faire sortir de nous, exprimer, ce qui a été introduit en nous à travers l'éducation, à travers la formation, et ainsi, écrire de belles phrases en calligraphie. Nous pouvons reproduire les modèles qui nous ont été transmis... mais est-ce vraiment cela notre vie, du copié-collé? Est-ce vraiment notre chemin ou le chemin que d'autres avaient rêvé, tracé pour nous sans doute avec beaucoup d'amour ("J'ai tout fait pour toi")?
Pour ma part,  je crois plutôt que c'est grâce à ces apprentissages, ces modèles, que nous pourrons ensuite dire et réaliser qui nous sommes, apporter notre authenticité.
Bien sûr nous pouvons reproduire les modèles appris et cette fois en nous les appropriant, en les faisant nôtres.
Le voici arrivé le moment du rendez-vous avec nous-même, le moment où nous faisons nos choix, ces choix -en vérité-, en respect de nous-même. Ces choix ne sont plus téléguidés par la notion du bien et du mal, ces balises qui nous ont été inculquées pour notre sauvegarde bien sûr et pour le respect de ceux qui nous entourent (et c'était bien ainsi).

Comment, me direz-vous, oser avancer dans ce terrain où il n'y a plus de balise, où il n'y a plus cet extérieur qui nous guide avec ces panneaux "Bien/Mal, Positif/Négatif", cet extérieur qui nous dicte nos comportements? Oui, nous oserons avancer dans ce terrain-là car, c'est dans notre intérieur que se trouve la boussole qui est notre référence, qui nous oriente toujours dans la bonne direction. Cette direction c'est la Paix intérieure, la paix que je trouve derrière chacun de mes choix même si, au départ, ces choix m'inquiètent ou même, me stressent. Si mon choix réalisé dans une parole, une action, m'apporte un ressenti paisible, alors je sais que je suis sur ma route, celle qui mène à mon authenticité.

"Va où ton cœur te mène", me donne la possibilité de ne plus être directement dépendant du monde extérieur, de ses jugements.
Je peux ne plus considérer les choses sous cet angle-là, le jugement des autres, mais bien par rapport à ma boussole: simplement si la réponse que j'ai donnée me procure cette paix. Bien évidemment, cette nouvelle façon de choisir (à partir de mon intérieur, de mon ressenti de vérité et de respect de moi, et non plus à partir de la peur du jugement des autres) ne va pas faire que les autres ne vont pas porter de jugement sur moi, sur mes attitudes, sur mes comportements.
C'est ici que je vais introduire, comme en mathématique, la preuve par 9 pour voir si l'opération est correcte et juste. C'est ici que vais observer si je suis encore dépendant, si je suis encore ému par les avis, par les jugements des autres, ou si j'en prends seulement connaissance à titre d'information.
C'est aussi ici que je constate si je laisse aux autres la liberté de penser, d'agir autrement que moi, en un mot : si je les respecte.





samedi 27 janvier 2018

C'est l'histoire d'un gars qui a entendu parler de méditation

         C'est l'histoire d'un gars qui a entendu parler de méditation, de pleine conscience, de yoga et de toutes ces techniques qui sont censées nous faire tellement de bien et dont tout le monde parle aujourd'hui.
Même son médecin lui a conseillé, pour ses problèmes de santé, d'éviter le stress, de prendre un peu de temps pour lui, de faire du yoga ou de la méditation.
Aussi, a-t-il acheté un tapis de yoga, un petit banc de prière et un CD de musique zen.
Une fois rentré à la maison, il se réserve une chambre pour se mettre au calme avec un éclairage diffus. Il demande à toute la famille de le laisser seul, de ne pas venir le déranger. Il coupe son téléphone et, bien à l'aise dans des habits amples comme on lui a recommandé, il s'installe sur son tabouret de prière pour réaliser ce temps si important de lâcher prise avec sa vie turbulente.
Une belle musique tranquille est diffusée maintenant dans la pièce et un bâton d'encens dispense son parfum agréable. Toutes les conditions sont donc réunies, mais voilà qu'il entend le bruissement d'ailes d'une mouche. Elle se rapproche, il le devine rien qu'au bruit! Voilà qu'elle tourne autour de lui! Il cherche à se dégager de cette distraction... mais c'est trop fort car cette mouche vient à se poser sur son front! Il cherche à rester dans l'immobilité et donc, se met à souffler dans la direction de la mouche pour la faire partir.
Ouf! elle s'envole.... il va pouvoir continuer sa pause de méditation, il n'a qu' 1/2h de libre quoi!
La mouche ne doit pas le savoir sans doute, car quelques instants plus tard, la voici de retour et elle a le culot de se poser sur son endroit privilégié: le nez du méditant. Celui-ci ne peut réprimer un mouvement de la main, jusque-là immobile, pour chasser cette intruse et espère ainsi reprendre son activité. Le répit n'est pas long car à peine 30 secondes se sont écoulées et la mouche recommence à lui tourner autour et vient encore se poser sur sa joue! N'y tenant plus, notre homme s'écrase une gifle -dans l'espoir de tuer la mouche-  tout en criant " cette mouche, elle m'énerve..."

À votre avis est-ce que cette mouche l'énerve ou fait-elle seulement son petit boulot de mouche, se posant ça et là où les odeurs et la surface l'attirent ?
Non, c'est bien sûr: cette mouche ne l'énerve pas... c'est tout simplement lui qui s'est laissé énerver par la mouche!

Chacun d'entre nous, nous avons tant et tant d'occasions de nous énerver, de nous esclaffer: "Celui-là, celle-là, cette situation-ci m'énerve!!!"
Comme mini-méditation, si cela vous arrive, prenez 3'' renversez le miroir et observez (sans vous en vouloir) que c'est seulement vous, qui vous laissez énerver dans tel type de situation ou de rencontre. Le monde extérieur vous parle de vous, comment vous le recevez, comment vous l'appréhendez. Ces 3'' d'arrêt dans votre course journalière, peuvent vous parler de vous, de votre état de tension, de votre peu de réceptivité et donc, du travail qu'il y a encore et encore à faire avec vous-même au quotidien, c'est à dire tout de suite par exemple en lâchant les épaules dans un expir profond répété à peine 3fois.
La situation ne sera jamais parfaite : la mouche, votre voisine au cours de Taï Chi (qui se croit plus que...), le lambin sur la route qui vous ferait manger votre volant....
Oui, vous aurez toujours quelque chose à redire, à reprocher, quelque chose qui ne va pas... Il n'y a qu'un moyen : c'est que vous deveniez davantage réceptif, accueillant aux choses qui vous arrivent, aux situations que vous rencontrez, aux personnes différentes de vous que vous côtoyez.
Bien sûr, vous avez mille fois raison de prendre du temps pour vous au travers des techniques de bien être, de suivre des cours, des formations, de lire des livres sur ces sujets. Je vous y encourage et pourtant, n'omettez surtout pas que votre quotidien vous invite à mettre tout cela en pratique. C'est au pied du mur qu'on voit le maçon, bon travail!

samedi 20 janvier 2018

Aime-toi



           

            AIME-TOI, TEL QUE TU ES


            Oui, aime-toi comme tu es.
Toi seul connais tes richesses, tes rêves de bonheur, tes projets enthousiastes.
Toi seul aussi connais ta pauvreté, tes combats et tes tribulations intérieures.
Tu te connais mieux que quiconque et, je te le demande, Aime-toi, tel que tu es.

Même si tu retombes dans ces travers que tu voudrais n'avoir jamais connu, aime-toi aujourd’hui car tu es seulement en chemin, en train de devenir. Et un jour, sur ce chemin, tu comprendras tes difficultés, tu les situeras comme des étapes, des obstacles même, qui avaient tous leur utilité pour toi pour ton devenir que tu façonnes.

Aime-toi tel que tu es à chaque instant, dans la ferveur ou la sécheresse, dans la fidélité ou l'abandon de tes valeurs, dans la foi ou le doute de toi, des autres, de la vie.
Toi, tu as absolument besoin de ton amour maintenant.

Et même si tu n’as personne qui te manifeste cet amour, si l’amour que tu reçois ne correspond pas à tes attentes, surtout SURTOUT, saches que le premier pas à re-faire pour sortir de tes impasses (ou simplement pour avancer plus léger) est de t’aimer, de t’accorder ton amour.

Cet amour a deux facettes, car il s’agit de t’aimer d’un amour maternel et aussi un amour paternel.
Par Amour maternel, je te demande de t’aimer INCONDITIONNELLEMENT.
Le mot n’est pas trop fort.
Certains d’entre nous ont reçu cet amour de leur maman. Ils ont encore une démarche à faire : de s’aimer eux-mêmes de cet amour maternel, de ne plus l’attendre de quelqu’un d’extérieur. Dans cette démarche, ils ont plus facile car ils l’ont déjà reçu cet amour-là et pourtant ils doivent encore devenir capables de se l’accorder à eux-mêmes, sans condition.
Ceux et celles qui n’ont jamais reçu cet amour inconditionnel qu’imparfaitement, voire pas du tout, ils peuvent et doivent se l’accorder sans mesure. C’est la meilleure façon de se réalimenter, de se nourrir et se fortifier. Même si cela vous réconforte, n’attendez plus cet amour des autres, ne soyez plus des mendiants d’amour (tous ceux qui ne savent pas dire non, qui ont peur de perdre cet apport car ils ne se nourrissent pas eux-mêmes).

Par Amour Paternel, je te demande aussi de t’aimer, et cette fois avec cette exigence juste.
Cette autorité, tu la reconnais, car tu sais qu’elle est juste, nécessaire. Elle te respecte et pourtant, comme un papa peut le faire, elle t’oblige à repousser tes limites.
Voilà l’amour paternel que tu peux développer en toi et pour toi, pour te voir grandir, être fier de toi, pour t’affirmer, pour devenir quelqu’un à tes yeux d’abord, et peut-être après, aux yeux des autres (on retrouve ici tous ceux qui disent ne pas avoir de volonté, qui attendent que les autres ou les événements les obligent à).
Ce père que tu as eu, n’a peut-être pas imposé de règles, de buts ou, en a t’il mis trop ou si sèchement. Pour toi, remets cet amour paternel  à sa juste place: sois ferme et bon, respectueux et exigeant à ton égard.

Alors quand tu auras écarté tes fantômes, tes rêves, d’être aimé par les autres, (ceux de ta famille d’enfant, ceux autour de toi aujourd’hui), tu naîtras à toi-même avec ces mêmes richesses et pauvretés, et tu pourras choisir de t’accompagner au quotidien en t’aimant toi-même comme un vrai père et comme une vraie mère.
Oui, aime-toi comme tu es et cela au quotidien car tu deviens toi chaque jour en traversant tes ombres et tes lumières. Je crois en toi.