Quel fichu temps! Cela vous fout le moral dans les chaussettes... sans compter qu'elles sont peut-ĂȘtre dĂ©jĂ mouillĂ©es.
Comment se fait-il que notre moral varie suivant l'ensoleillement, les degrĂ©s, ou encore le sourire ou le manque d'intĂ©rĂȘt voire l'hostilitĂ© des gens rencontrĂ©s?
Vous ĂȘtes-vous dĂ©jĂ posĂ© cette question qui me semble si importante :
"Suis-je dépendant(e) du temps, des circonstances extérieures, voire des personnes que je rencontre (ou que je risque de rencontrer)?"
Si c'est le cas, du moins de temps Ă autre, "pourquoi cela m'influence-t'il ainsi?"
Les yogis nous dirons que le monde extérieur n'est que le reflet de notre monde intérieur.
Je suis resté trÚs longtemps hermétique à cette phrase entendue depuis plus de 30 ans! Je la ressentais comme vraie mais elle ne m'aidait pas au quotidien.
Or, c'est pourtant un fait certain: le monde extérieur a un impact sur moi, autrement dit, il entre en relation avec mon monde intérieur, il m'influence.
En effet quand je considÚre mes relations, je découvre tout de suite qu'il y a des personnes avec lesquelles cela passe trÚs bien et d'autres beaucoup moins.
Nous parlons alors d'atomes crochus. Il y a des gens qu'on aime rencontrer, ils sont un vrai rayon de soleil pour nous, par contre d'autres nous plombent la journée!
C'est un lieu commun de dire cela et donc, nous sommes effectivement en interaction,
en interdépendance, en résonance avec le monde extérieur, avec les autres.
Effectivement nous pourrions en rester lĂ et ne pas nous monter le bourrichon Ă chercher le pourquoi du comment et le comment du pourquoi!
Pourquoi, en effet, ne pas continuer Ă vivre notre vie tout simplement: nous sommes "nous" point barre, et nous resteront "nous" point.
Et pourtant vous ĂȘtes occupĂ©(e)s Ă lire ce blog intitulĂ© "deviens-toi".
Devenir soi ce n'est pas ĂȘtre soi une fois pour toutes.
Devenir soi, c'est dĂ©couvrir les changements qui sont de toute façon occupĂ©s Ă se rĂ©aliser Ă l'intĂ©rieur de vous-mĂȘme, comme ils se sont rĂ©alisĂ©s Ă l'intĂ©rieur de moi.
Ces changements vous sont propres, personnels: vous avez chacun(e) votre rythme et votre degré d'acceptation ou de refus de ces changements.
Le monde extérieur quant à lui se présente chaque jour à vous, tout comme à moi d'ailleurs, et il me donne l'occasion de me connaßtre, d'apprendre à me connaßtre notamment en découvrant mes affinités et mes rejets.
Oui, le monde extérieur (le temps qu'il fait, les gens rencontrés) implique, provoque à l'intérieur de moi des réactions, des ressentis.
Aujourd'hui, je vous propose d'y ĂȘtre attentif(ve)s car ces rĂ©actions, voyez-vous, ne sont que les reflets de nos mĂ©canismes internes dont nous sommes souvent peu conscient(e).
Parlons mécanique: si je tape sur la touche Do de mon piano, le Do de l'octave supérieure se met à vibrer et aussi, plus légÚrement le Ré: c'est une loi mécanique.
Reprenons l'exemple de la rencontre avec quelqu'un qui nous plombe la journée:
je peux dÚs lors me poser la question: qui suis-je pour entrer en résonance avec la mauvaise humeur, la mauvaise foi de cette personne? Y a-t-il à l'intérieur de moi une touche semblable de mauvaise humeur, de rejet de la réalité, que cette personne tout d'un coup actionne.
D'autre part, j'affectionne tellement les personnes qui me font rire, les gens pétillant, joyeux, toujours animés par cette gaieté de vivre. Si je les apprécie, c'est donc que "j'entre en résonance" avec elles, tout simplement parce que cette joie est déjà à l'intérieur de moi et pourtant il semblerait que j'ai besoin de ces personnes joyeuses pour activer, faire démarrer ma propre joie!
Aussi est-il tout à fait normal et naturel que j'apprécie ce type de personnes.
Je vais rechercher leur compagnie, presque avoir besoin d'elles et cela jusqu'au moment oĂč, me prenant en charge, j'activerai moi-mĂȘme les caractĂ©ristiques que j'ai envie de vivre (dans ce cas-ci la gaĂźtĂ©).
Je veux partager ici une expĂ©rience personnelle: Ă un moment donnĂ© dans ma vie, j'ai vĂ©cu un rĂ©el cataclysme qui m'a laissĂ© sans joie, sans ressort, avec juste la vitalitĂ© d'un robot! Ă ce moment, la vie (le hasard comme certains l'appellent) m'a donnĂ© de rencontrer une personne remplie de vitalitĂ©, qui aimait rire et faire rire, une boute-en-train, qui rĂ©confortait son entourage. Moi j'assistais comme un spectateur, mais j'Ă©tais vide,comme sans ressort. J'ai vĂ©ritablement Ă©prouvĂ©, ressenti cette rĂ©sonance entre cette personne (boute-en-train, joyeuse avec l'entourage) et moi-mĂȘme. J'avais l'impression qu'elle jouait une partition musicale que j'avais moi-mĂȘme tant de fois jouĂ©e et qu'il m'Ă©tait Ă ce moment impossible Ă jouer.
C'est en quelque sorte, sa vitalité qui a résonné en moi, qui a relancé la musique de la vie à l'intérieur de moi et, qui plus que vraisemblablement, m'a ramené à l'existence.
Au-delà de toutes belles paroles, de bons conseils, simplement sa présence spontanée, le contact que je percevais qu'elle avait avec d'autres personnes, a relancé cette mécanique à l'intérieur de moi.
Aujourd'hui encore, je lui dis merci. Ce n'est pas un merci pour payer une dette ("tu as eu de la chance de m'avoir pour te remonter le moral), non c'est plutÎt merci car sa rencontre a relancé mes propres mécanismes.
Ces mécanismes aujourd'hui, c'est à moi qu'il revient de les faire fonctionner ou non, et aussi d'éviter les piÚges qui les bloquent ou les font hyperfonctionner.
Cette approche de la joie extérieure et puis intérieure, nous pouvons aussi la développer par exemple au niveau de la critique.
En effet, quand je rencontre quelqu'un qui me critique, ne suis-je pas enclin riposter avec la mĂȘme arme (mais pour qui il se prend!). Sa critique n'a en fait que touchĂ©, Ă l'intĂ©rieur de moi, ma zone "mĂ©contentement, insatisfaction et donc critique". L'autre n'a fait qu'allumer le feu d'artifices qui Ă©tait Ă l'intĂ©rieur de moi!
Nous avons si souvent des réactions disproportionnées à ce qu'on nous a dit ou fait.
Maintenant la question est: "comment gérer mon cÎté lumiÚre, la joie, et mon cÎté ombre, mon insatisfaction, sans toujours mettre cela sur le compte des autres, du temps, des circonstances.
Oui aujourd'hui, j'affirme que le monde extĂ©rieur n'est que le reflet de mon monde intĂ©rieur. Mon quotidien m'apprend beaucoup sur moi-mĂȘme, sur le fait que l'ombre et la lumiĂšre sont indissociables et que je peux les aimer toutes les deux.
Restent alors la gestion de moi, l'accueil de moi, l'amour de moi OMBRE ET LUMIĂRE : tout un programme...
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